Chute de cheveux en automne : traitement chute cheveux naturel, causes et solutions
- Llusca Aurélie

- 23 sept.
- 9 min de lecture

En automne, les feuilles tombent, la lumière change, et notre corps s’adapte lui aussi à ce nouveau rythme. Résultat : il est tout à fait normal de perdre un peu plus de cheveux à cette saison.
Ce phénomène porte un nom : l’effluvium télogène saisonnier. En moyenne, nous perdons 50 à 100 cheveux par jour, mais à l’automne, ce chiffre augmente car davantage de cheveux arrivent en fin de cycle en même temps.
Bonne nouvelle : dans la grande majorité des cas, il s’agit d’un processus naturel et transitoire. Pas de panique donc si vous trouvez plus de cheveux sur votre brosse ou dans la douche. L’essentiel est de comprendre pourquoi cela arrive… et de savoir quand il est nécessaire d’agir.
Dans cet article, je vous explique comment reconnaître ce phénomène, les causes possibles et le traitement chute cheveux naturel le plus pertinent (alimentation, hygiène de vie, plantes, soins)
Comprendre la chute de cheveux en automne
Après l’été, nos cheveux sortent fragilisés. Soleil, chlore, sel de mer, vent… tout cela les rend plus secs, plus cassants et donc plus vulnérables. C’est à cette saison que l’on remarque le plus les effets du cycle naturel du cheveu.
Un cheveu ne pousse pas en continu : il suit trois phases bien distinctes.
La phase anagène est la période de croissance. Elle dure plusieurs années et représente la majorité de la vie du cheveu.
La phase catagène est une courte phase de transition, d’à peine quelques semaines, où le follicule se prépare à se mettre au repos.
La phase télogène correspond au repos : le cheveu est encore visible, mais il est déjà programmé pour tomber afin de laisser place à un nouveau.
En temps normal, nous perdons entre 50 et 100 cheveux par jour. Rien d’inquiétant : c’est le cycle de renouvellement. Mais à l’automne, de nombreux cheveux atteignent en même temps la fin de la phase télogène. Résultat : on peut en perdre jusqu’à 200 par jour. C’est ce qu’on appelle la chute saisonnière, ou l'effluvium télogène.
Rassurez-vous, ce phénomène est naturel et transitoire : les cheveux repoussent derrière. En revanche, si la perte se prolonge au-delà de 3 à 4 mois, ou qu’elle s’accompagne de zones clairsemées ou dégarnies, cela peut révéler un déséquilibre plus profond qu’il faudra explorer.

Perte de cheveux ou calvitie : ne pas confondre
Une chute de cheveux diffuse, homogène, qui dure quelques semaines, est normale.
Mais quand la perte devient durable ou localisée, on parle alors de calvitie (ou alopécie).
Chez l’homme, la plus fréquente est l’alopécie androgénétique, liée à la génétique et aux hormones androgènes, qui touche la majorité des hommes avec l’âge.
Chez la femme, la calvitie est plus rare. Les causes sont souvent différentes : maladies auto-immunes, troubles hormonaux, stress important, ou carences.
Les causes de la chute de cheveux
La santé de nos cheveux dépend d’un véritable écosystème. Leur croissance est sous l’influence de nos hormones, de notre alimentation, de notre système nerveux, mais aussi de nos habitudes de vie et de notre environnement.
Un point essentiel à comprendre : un cheveu “mort” met environ 3 mois avant de tomber. Cela veut dire que la chute que vous observez aujourd’hui trouve souvent son origine dans un événement passé : un stress intense, une maladie, un changement hormonal ou une période de carences. C’est pourquoi, pour comprendre une perte de cheveux, il faut souvent remonter dans le temps et chercher ce qui a pu fragiliser le terrain quelques mois plus tôt.
Les facteurs hormonaux et endocriniens
Nos hormones sont des régulateurs puissants du cycle capillaire :
Les androgènes (hormones dites “mâles”, mais présentes aussi chez la femme) : lorsqu’ils sont en excès, ils accélèrent la chute en raccourcissant la phase de croissance (anagène) et en miniaturisant progressivement le follicule. C’est ce qui se passe dans l’alopécie androgénique, mais aussi dans certaines situations de déséquilibres hormonaux comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Dans ces cas, les cheveux deviennent plus fins, plus clairsemés, surtout sur le sommet du crâne.
Les hormones thyroïdiennes : produites par la thyroïde, elles sont indispensables au métabolisme cellulaire. Quand la thyroïde fonctionne au ralenti (hypothyroïdie), le renouvellement des cellules ralentit, y compris au niveau du follicule. Résultat : la croissance capillaire s’essouffle, les cheveux deviennent secs, cassants et tombent plus facilement.
Les œstrogènes : ils ont un effet protecteur sur les cheveux, en prolongeant la phase anagène. C’est pour cette raison que, pendant la grossesse, de nombreuses femmes constatent une chevelure plus dense et plus brillante. Mais après l’accouchement, lors de la ménopause ou à l’arrêt d’une contraception hormonale, la chute brutale des œstrogènes entraîne souvent une perte plus marquée et soudaine.
Le cortisol, l’hormone du stress : lorsqu’il est sécrété en excès, notamment en cas de stress chronique ou de fatigue intense, il perturbe le cycle pilaire, favorise l’inflammation de bas grade et entraîne une mise au repos prématurée de nombreux cheveux. C’est un peu comme si l’organisme, sursollicité, “sacrifiait” des fonctions jugées non prioritaires, comme la pousse capillaire.
La résistance à l’insuline : moins connue du grand public, elle joue pourtant un rôle majeur. Lorsqu’elle est présente (souvent liée à une alimentation trop riche en sucres rapides et en aliments transformés), le follicule reçoit moins de nutriments essentiels. Cela provoque une repousse plus lente et des cheveux plus fragiles. C’est aussi une situation fréquente chez les personnes en surpoids ou souffrant de SOPK, ce qui crée un cercle vicieux entre hormones, métabolisme et santé capillaire.
👉 Vous comprenez maintenant pourquoi la santé hormonale est une pièce maîtresse dans la compréhension de la chute de cheveux. Et c’est précisément là que la naturopathie, associée à la micronutrition, peut vous aider à rééquilibrer en douceur vos terrains hormonaux, tout en respectant vos besoins spécifiques.
Les carences nutritionnelles et le rôle du microbiote
Un cheveu a besoin de “briques” précises pour pousser correctement. Les plus importantes sont :
Le fer et la ferritine, essentiels pour l’oxygénation du bulbe.
Le zinc, indispensable à la division cellulaire.
La vitamine D, qui soutient la régulation immunitaire et la vitalité du follicule.
Les vitamines B, notamment la biotine (B8), impliquée dans la production de kératine.
Le silicium, qui participe à la solidité de la fibre.
Les protéines : un manque d’apport protéique, notamment dans des régimes végétariens mal équilibrés ou dans des régimes très restrictifs, entraîne une pousse ralentie et des cheveux plus fins.
Un autre acteur à ne pas négliger : le microbiote intestinal. Une flore déséquilibrée ou irritée absorbe moins bien les nutriments, favorise l’inflammation et fragilise le cheveu. C’est aussi dans ce contexte qu’une intolérance au gluten peut aggraver la perte capillaire.
Les facteurs psychologiques et environnementaux
Le cheveu est aussi le reflet de notre équilibre émotionnel et de notre environnement :
Chocs psychologiques ou états dépressifs : ils bouleversent le système nerveux et accentuent les pertes.
Médicaments : antibiotiques, antidépresseurs, anticoagulants, antiépileptiques ou chimiothérapie peuvent avoir la chute de cheveux comme effet secondaire.
Perturbateurs endocriniens (plastiques, pesticides, métaux lourds, eau du robinet non filtrée) : ils interfèrent avec le système hormonal et fragilisent les bulbes.
Soins capillaires agressifs : colorations/décolorations, lissages, shampoings industriels décapants étouffent les racines.
Tabac : son effet oxydatif accélère le vieillissement du follicule et raccourcit le cycle du cheveu.
Que faire pour limiter cette chute de cheveux ?
En naturopathie, on agit sur le terrain global, car un cheveu en bonne santé est le reflet d’un organisme équilibré. Mais si la chute de cheveux vous semble trop importante, il est essentiel de commencer par consulter votre médecin traitant ou votre gynécologue. Un bilan hormonal, thyroïdien et sanguin permettra de vérifier s’il existe une carence (fer, zinc, vitamine D…), un déséquilibre endocrinien ou une pathologie sous-jacente.
Une fois ce cadre médical posé, la naturopathie intervient pour corriger le terrain, optimiser l’alimentation, soutenir la digestion, calmer le stress et renforcer la vitalité générale, afin d’accompagner la repousse et limiter les rechutes.
Traitement chute cheveux naturel: L'hygiène de vie
L’hygiène de vie joue un rôle essentiel dans la santé capillaire. Avant de penser aux compléments, il est indispensable de commencer par l’assiette.
Une alimentation équilibrée permet de nourrir le bulbe pileux et de préserver un microbiote intestinal sain, clé de l’absorption des nutriments. L’idéal est de construire vos repas autour :
d’une assiette riche en protéines (œufs, légumineuses, poissons, volailles, tofu, etc.) indispensables à la production de kératine,
d’une grande part de légumes et de fruits frais, sources de fibres, antioxydants et vitamines,
de grains entiers qui apportent vitamines B et minéraux,
et, si une carence en fer est confirmée, d’introduire des viandes maigres riches en fer héminique, mieux assimilé.
⚠️ Jamais d’automédication en fer ! Ce minéral ne doit être pris qu’en cas de carence avérée, mise en évidence par une analyse sanguine (ferritine, fer sérique). En naturopathie, je privilégie toujours d’abord les apports alimentaires et, lors d’une consultation, je peux proposer une cure personnalisée de vitamines et minéraux si nécessaire, adaptée à votre profil.
Mais l’hygiène de vie ne s’arrête pas à l’alimentation.
Un sommeil de qualité est fondamental pour la régénération cellulaire. J’accompagne mes clients avec des fiches pratiques pour retrouver un rythme réparateur.
La gestion du stress est tout aussi cruciale : cohérence cardiaque, sophrologie, méditation… ou tout simplement une activité physique régulière. Bouger, même 20 minutes par jour, stimule la circulation sanguine vers le cuir chevelu et aide à relâcher les tensions nerveuses.
Enfin, les soins capillaires doivent être doux et respectueux : on évite les produits bourrés de parabènes, sulfates, silicones ou avec un pH trop acide, qui agressent le cuir chevelu. On limite les colorations, permanentes et lissages, et on espace les shampoings pour laisser respirer le cheveu.
👉 Vous comprenez maintenant pourquoi j’insiste toujours sur cette base d’hygiène de vie globale : sans elle, aucun complément ni produit miracle ne pourra vraiment fonctionner.
Phytothérapie : des alliées naturelles pour vos cheveux
Certaines plantes sont particulièrement intéressantes pour soutenir la santé capillaire :
L’ortie : riche en vitamines, sels minéraux et surtout en silice, elle fortifie la fibre, régule la production de sébum, lutte contre les pellicules et contribue au maintien de l’élasticité et de la vitalité du cheveu.
La prêle : tout comme l’ortie, sa richesse en silice en fait une alliée précieuse pour reminéraliser et renforcer le bulbe capillaire.
Le saw palmetto (palmier nain) : il est connu pour réguler l’excès d’androgènes, souvent impliqué dans les pertes de cheveux hormonales, notamment chez l’homme et dans certains cas de SOPK.
L’ashwagandha : ma plante “chouchou”, adaptogène par excellence, elle aide à moduler les effets du stress chronique, qui joue un rôle majeur dans les chutes diffuses.
Le chardon-marie ou le desmodium : utiles dans les contextes d’hyperandrogénie, ils soutiennent la fonction hépatique et facilitent la régulation hormonale.
👉 Bien entendu, ces plantes se choisissent en fonction de votre terrain personnel. C’est lors d’une consultation que je propose, si besoin, une cure ciblée et adaptée.
Aromathérapie et soins capillaires : agir directement sur le cuir chevelu
En complément d’une bonne hygiène de vie et de la phytothérapie, certains soins externes peuvent soutenir vos cheveux au quotidien.
L’huile essentielle de romarin à cinéole : elle est réputée pour stimuler la microcirculation au niveau du cuir chevelu et favoriser une repousse plus dense. On l’applique toujours diluée (1 goutte dans 1 cuillère à café d’huile végétale de jojoba, de chanvre ou de ricin), en massage doux du cuir chevelu, 1 à 2 fois par semaine.
⚠️ Précautions : contre-indiquée pendant la grossesse, l’allaitement, chez l’enfant et en cas de terrain neurologique.
Les huiles végétales :
Huile de ricin : épaississante et stimulante, elle nourrit la racine.
Huile de coco : hydratante et protectrice.
Huile de chanvre ou de jojoba : rééquilibrantes, idéales pour un cuir chevelu sensible ou sujet à l’excès de sébum.
Le gel d’Aloe Vera : apaise, hydrate et assainit le cuir chevelu, tout en apportant fraîcheur et confort.
Le massage du cuir chevelu : 5 minutes par jour suffisent pour activer la microcirculation, oxygéner les racines et renforcer la vitalité du cheveu. C’est un geste simple, mais redoutablement efficace, surtout s’il est pratiqué régulièrement.
👉 L’idée n’est pas d’accumuler les produits, mais de mettre en place une routine douce et régulière, adaptée à votre cuir chevelu et à vos besoins.
Conclusion : agir à la racine du problème
Vous l’avez compris : la chute de cheveux automnale est, dans la plupart des cas, un phénomène normal et transitoire. Comme les feuilles en automne, nos cheveux suivent eux aussi un cycle naturel.
Mais lorsque cette perte se prolonge, devient plus intense ou s’accompagne d’autres signes (fatigue, troubles digestifs, déséquilibre hormonal…), elle peut révéler un terrain fragilisé qu’il est important d’explorer.
L’alimentation, le sommeil, la gestion du stress, les plantes, les soins doux… autant de leviers qui permettent de renforcer vos cheveux de l’intérieur comme de l’extérieur. Et bien sûr, si la chute vous paraît excessive, le premier réflexe reste de consulter votre médecin traitant ou votre gynécologue pour un bilan complet (hormones, thyroïde, ferritine, zinc, vitamine D).
En naturopathie, mon rôle est ensuite de vous aider à corriger le terrain, à identifier vos causes personnelles et à mettre en place des solutions adaptées : hygiène de vie, micronutrition, phytothérapie, gestion du stress, soins capillaires naturels.
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Je suis Aurélie Llusca, naturopathe spécialisée dans les troubles digestifs et les troubles cutanés, praticienne en drainage lymphatique et massage Kobido. Je vous reçois au cabinet à Camblanes et Meynac, proche de Bordeaux et également en consultation à distance.
Ces conseils informatifs n'ont pas de valeur médicale et ne doivent pas se substituer à un traitement ou aux conseils d'un médecin, et doivent de préférences être envisagés sur les recommandations personnalisées d'un naturopathe.





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